Du Temps où nous chantions - Richard Powers

Quel livre extraordinaire!

Présentation de l'éditeur
En 1939, lors d'un concert de Marian Anderson, David Strom, un physicien juif allemand émigré aux Etats-Unis pour fuir les persécutions nazies, rencontre une jeune femme noire, Delia Daley. Ils se marient et élèvent leurs trois enfants dans le culte exclusif de la musique, de l'art, de la science et de l'amour universel, préférant ignorer la violence du monde autour d'eux. Cette éducation va avoir des conséquences diverses sur les trois enfants. Jonah devient un ténor de renommée mondiale, Ruth va rejeter les valeurs de sa famille pour adhérer au mouvement de Black Panthers, leur frère Joseph tentera de garder le cap entre l'aveuglement des uns et le débordement des autres, afin de préserver l'unité de sa famille en dépit des aléas de l'histoire. Avec des personnages d'une humanité rare, Richard Powers couvre dans cet éblouissant roman polyphonique un demi-siècle d'histoire américaine, nous offrant, au passage, des pages inoubliables sur la musique. Le Temps où nous chantions a été élu meilleur livre de l'année par The NewYork Times et TheWashington Post.

C'est une histoire très forte dans l'Histoire des Etats-Unis. Celle de trois enfants nés d'un mariage mixte, au moment de la seconde guerre mondiale, dans un pays où la période de l'esclavagisme n'est pas si éloignée, et le racisme encore omniprésent. L'extraordinaire complexité des liens sociaux et familiaux dans un climat sans pitié, est extraordinairement saisissante.
C'est surtout une extraordinaire histoire d'amour de la musique, de chants, cette musique qui doit transcender les êtres et les élever au-dessus des réalités.

Ce roman est d'une extraordinaire densité (tout au long des 750 pages), d'une extraordinaire complexité pour tout béotien en matière de musique.
Mais il a été pour moi extraordinairement trop. Il y a trop de thèmes abordés musique, mixité, guerre, société, relation parent-enfant, réflexion sur le Temps, c'est trop long et trop puissant.
Je suis allée jusqu'au bout, mais cela m'a pris du temps et de l'énergie. A lire, oui, à finir, plus difficile.
Ma note : 3,5/5

Le Cherche midi paru le 2 mars 2006- 765 pages

Comments

[Barbabella]

Bon, je vais voir si je peux négocier, cette année, une date d'anniversaire en avance d'un mois ;) La patience, ce n'est pas mon truc...

[Emjy]

Et bie, un livre dense, pour cet été, c'est ce qu'il me faut^^ Mais j'espère pouvoir le terminer aussi, je n'aime pas laisser un livre en plan...;-)

[Cuné]

Hélas, pas du tout ! Moi aussi bien des aspects me sont passés très au large, mais j'ai une botte secrète : une ancienne co-locataire qui m'a gâché des nuits et des nuits et des nuits (oui, tant que ça) de sommeil du temps de ma jeunesse folle et insouciante, à me passer Maria Callas en boucle avec force explications techniques, auxquelles je ne comprenais rien mais qui m'ont donné une idée des emballements de puristes...
Et puis bon, je transposais ça aux petites expériences de chair de poule et frissons que j'ai déjà pu vivre à mon petit niveau.
Et ce n'est qu'un aspect du roman, il y a tellement autre chose...
Je lisais sur amazon le commentaire d'un lecteur qui avait trouvé pénible : "Powers en fait souvent des tonnes dans des sentences définitives" mais il dit aussi : "A part ça, c'est quand même du roman qui fait plaisir à lire !"
Et c'est bien tout ce qui compte ;)

Merci de m'avoir fait confiance, Agapanthe :-D

[Agapanthe]

Non, je ne regrette rien, rien de rien, le livre est très fort, j'ai beaucoup appris sur certains aspects de l'histoire des USA. Le côté musique, chant m'a un peu dépassé, une fois que Jonah a chanté divininement, exceptionnellement, merveilleusement, la fois suivante c'était encore mieux,comme jamais, et ainsi de suite. Et c'est là que je bloque, je n'arrive plus à imaginer, suivre.
Mais Cuné, je te remercie quand même, et te faisant confiance je l'ai lu en entier, et presque rien lu en travers (promesse).
Au fait, es-tu musicienne?

[Cuné]

Je sautillais à la lecture de ton début, je m'assois juste pour la fin. Bouh ! "Trop" ? Moi qui en suis encore marquée au fer rouge... je manque d'objectivité tellement j'ai eu un coup de foudre puissant avec ce livre. Mais j'espère que tu ne regrettes pas ta découverte, hein ? Hein ? (pas taper)