Un heureux évenement - Eliette Abécassis
Après ils furent heureux et eurent beaucoup d'enfants, la suite logique était :et ils attendent un heureux événement.
Présentation de l’éditeur
"Désormais, ma vie ne m'appartenait plus, je n'étais plus qu'un creux, un vide, un néant. Désormais, j'étais mère."
Violent, sincère, impudique, le nouveau roman d'Eliette Abécassis brise les tabous sur la maternité, cet "heureux événement" qui n'est peut-être qu'une idéologie fabriquée de toutes pièces. Après Mon père et Clandestin, la romancière affirme un ton toujours plus personnel, où la fiction se mêle à une analyse subversive de la société.
J'ai aimé la violence de ces propos, car je l'ai ressenti. La naissance d'un enfant est un tel bouleversement et passé l'excitation, la fierté des présentations, le déballage des cadeaux, il reste un face-à-face troublant et aliénant avec ce petit bébé.
Le ton, l'humour d'Eliette Abécassis m'ont ravi, lu quelques mois après l'accouchement de mon dernier nain (le 3ème), cela m'a beaucoup amusé. Je crois que le fait d'avoir plusieurs monstres me permet d'apprécier à sa juste valeur ce livre volontairement exagéré. Etant détachée des difficultés liés à la naissance d'un premier enfant et sachant l'immense bonheur que procure des enfants, surtout quand ils sont sagement endormis pour une longue nuit de sommeil d'au moins douze heures (et sans cauchemar), j'ai savouré ces propos.
Alors à tout ceux sans enfant ou primipare, n'oubliez pas c'est un roman, une fiction, tout n'est pas si noir et difficile, mais rien n'est tout rose. Avec cela jugez par vous-même et ne croyez pas tout ce que l'on vous raconte.
Si il y a une chose à retenir peut-être, c'est que tous les soirs dans cette histoire il y a un happy end, quand vous vous penchez admirative et comblée au-dessus du berceau de bébé endormi, tous s'effacent.